Qu'est-ce que la biostatistique?

La biostatistique est l'étude, le développement et l'application de méthodes issues de la statistique et de la science des données aux disciplines étudiant la santé.

Sur quoi travaillent les biostatisticien(ne)s?

Les biostatisticien(ne)s peuvent travailler sur divers sujets liés à la recherche en santé, notamment les études cliniques (médicales et/ou pharmaceutiques), l'épidémiologie et la santé publique, la génétique, les données spatiales / géographiques, l'imagerie, l'apprentissage automatique et l'économie de la santé. Les données utilisées par les biostatisticien(ne)s incluent celles des essais contrôlés randomisés, des études observationnelles et des expérimentations naturelles. Récemment, plusieurs se sont intéressés aux données massives recueillies par les systèmes de santé provinciaux au Québec et ailleurs. Pour plus d'informations sur la recherche en biostatistique à l'Université de Montréal, consultez la liste des professeurs en biostatistique.

En quoi la biostatistique est-elle différente de la statistique?

La statistique est une vaste discipline englobant de nombreux domaines d’application tels que l’économie, l’ingénierie, le commerce et l’industrie, la psychologie, l’écologie, l’environnement et le climat, l’agriculture, la santé humaine, les sciences vétérinaires, etc.). La biostatistique est donc une sous-discipline de la statistique. En travaillant sur des questions spécifiques à la santé, les biostatisticien(ne)s en viennent à développer de l’expertise sur des techniques statistiques qui ne sont uniquement utilisées en biostatistique. Les biostatisticien(ne)s travaillent généralement avec des professionnels de la santé, des épidémiologistes, des experts en santé publique, des pharmaciens, des généticiens, des scientifiques spécialisés en sciences fondamentales telles la biologie, etc. Ainsi, les biostatisticien(ne)s viennent à s’intégrer dans les domaines d’applications où ils et elles opèrent. Cette intégration influence la définition des questions scientifiques sur lesquels ils et elles travaillent, ainsi que sur le développement et l’application de méthodes statistiques pour répondre aux questions posées. Certain(e)s biostatisticien(ne)s préfèrent approfondir un domaine particulier, tandis que d’autres choisissent de travailler dans différents domaines!

Quelles sont les opportunités d'emploi avec un diplôme en biostatistique?

Il y a pénurie de biostatisticien(ne)s dans plusieurs domaines donc un diplôme en biostatistique offre de nombreuses possibilités d’emploi. Les diplômé(e)s pourront travailler en tant qu’analystes statistiques dans diverses organisations du système de santé (par exemple, l’Agence de la santé publique du Canada, l’Institut national de santé publique du Québec), dans des centres de recherche ou hôpitaux universitaires, dans l’industrie pharmaceutique ou biotechnologique, ou dans les firmes de consultation. Nos diplômé(e)s ont également trouvés des emplois stimulants dans des entreprises en démarrage (startups) dans le domaine de la science des données à Montréal et à l’international.

"Je pense qu'il est beaucoup plus intéressant de vivre dans l'incertitude que de vivre avec des réponses qui pourraient être fausses."

Richard Feynman

Étudier en biostatistique à l'Université de Montréal

Conditions générales requises pour suivre un programme de recherche en biostatistique de deuxième cycle

  • Une solide formation en statistique. Cela signifie souvent que vous avez suivi des cours de mathématiques et de statistiques de premier cycle. Une expérience en informatique et en programmation est également utile. Cependant, différents programmes et directeur(trice)s peuvent avoir des exigences différentes. Si votre expertise statistique est limitée, on vous demandera possiblement de suivre des cours supplémentaires pour approfondir vos connaissances.

  • Un diplôme de premier cycle (généralement en mathématiques, statistiques, économétrie ou dans un domaine connexe). Certains étudiant(e)s font une transition réussie de leur domaine d’étude initial à la biostatistique en prenant des cours supplémentaires de statistiques au cours de leur programme de premier cycle ou au début de leurs études supérieures. Nous exigeons généralement qu’une maîtrise soit complétée avant d’entreprendre un programme de doctorat.

  • Un intérêt pour certains domaines des sciences de la santé. Si vous ne possédez aucune affinité avec les sciences de la santé, vous risquez de trouver le travail particulièrement ennuyeux et difficile!

Options de programmes

Plusieurs options s’offrent aux personnes intéressées à poursuivre des études supérieures en biostatistique à l'Université de Montréal. La recherche en biostatistique est menée dans quatre facultés, chacune pouvant encadrer des étudiant(e)s en biostatistique au deuxième ou troisième cycle. Cependant, les exigences des programmes et les types de diplômes offerts varient et on vous recommande de contacter les professeurs actifs dans ces programmes avant de vous y inscrire. Une des étapes préliminaires à la poursuite d’études supérieures en biostatistique est de contacter les professeur(e)s (par courriel) dont les sujets de recherche vous intéressent.

"La statistique est la grammaire de la science"

Karl Pearson

Professeurs

  • Janie Coulombe

  • Professeure adjointe
    Faculté des arts et des sciences - Département de mathématiques et de statistique
  • Inférence causale, observation informative, données manquantes, données longitudinales.
  • Professionnel
  • Google Scholar
  • Aurélie Labbe

  • Professeure titulaire
    HEC - Département de sciences de la décision
  • Génétique, neuroscience, transports, sécurité routière, statistiques bayésiennes, analyse de données de grande dimension
  • HEC

  • Bouchra Nasri

  • Professeure adjointe
    École de santé publique - Département de médecine sociale et préventive
  • Modèles de dépendance, séries chronologiques, techniques d’apprentissage automatique, impacts des changements climatiques sur la santé publique ainsi que sur les infrastructures
  • Professionnel
  • ResearchGate
  • Google Scholar
  • Mireille Schnitzer

  • Professeure agrégée
    Faculté de pharmacie
    École de santé publique - Département de médecine sociale et préventive
  • Inférence causale, efficacité semi-paramétrique, analyse de données longitudinales, méta-analyse
  • Professionnel
  • Université de Montréal
  • Google Scholar

  • Marie-Pierre Sylvestre

  • Professeure agrégée
    École de santé publique - Département de médecine sociale et préventive
  • Modélisations de trajectoires longitudinales et phénotypes complexes, modèles de prédiction et outils pronostiques, modèles de médiation et randomisation mendéliennes.
  • Professionnel
  • Google Scholar
  • Université de Montréal
"En comparant les décès d'un hôpital avec ceux d'un autre, toute statistique est considérée à juste titre comme absolument dépourvue de valeur qui ne donne pas les âges, les sexes et les maladies de tous les cas."

Florence Nightingale, Notes on Nursing (1860)

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